Le succès est-il une question d’ardeur au travail ou s’agit-il plutôt d’être au bon endroit au bon moment? Cette question a suscité d’innombrables débats et, au Canada, les opinions sont partagées.
Des résultats récents d’Ipsos offrent un aperçu de ce que les Canadiens considèrent comme étant le secret du succès, mettant en lumière les valeurs qui guident leur parcours et les facteurs qu’ils considèrent comme étant les plus influents.
Que vous gravissiez les échelons au sein d’une entreprise, que vous fondiez une petite entreprise ou que vous vous efforciez d’atteindre des objectifs personnels, la compréhension de ces perspectives peut fournir des renseignements précieux sur ce qu’il faut pour réussir dans le monde d’aujourd’hui.
La perspective canadienne sur le succès
Dans un pays souvent célébré pour les possibilités qu’il offre, près de la moitié des citoyens (42 %) croient que le succès dépend de l’effort personnel. Cette opinion reflète probablement une croyance profondément ancrée selon laquelle le travail acharné porte ses fruits.
Mais tout le monde ne le voit pas de cette façon. Environ un Canadien sur quatre (24 %) estime que le succès est davantage influencé par des facteurs indépendants de sa volonté. Ce point de vue est objectivement moins répandu ici que dans d’autres parties du monde. Dans des pays comme la Turquie (49 %), l’Espagne (39 %) et la Grande-Bretagne (36 %), un pourcentage plus élevé de personnes attribue le succès à la chance ou à des circonstances extérieures.
Il est intéressant de noter que les opinions à ce sujet sont influencées par l’âge. De fait, les Canadiens de 50 à 74 ans sont plus enclins à croire que l’effort est le principal moteur du succès. À l’inverse, les jeunes Canadiens ont tendance à considérer que des facteurs externes ont une plus grande influence sur les résultats.
Inégalités : une priorité de moindre importance au Canada
Les Canadiens semblent moins préoccupés par les inégalités que les citoyens de nombreux autres pays. Un peu plus d’un tiers (35 %) des Canadiens considère les inégalités comme un problème majeur, un pourcentage qui le place à l’avant-dernier rang de tous les pays étudiés. Seuls les citoyens des Pays-Bas se disent moins préoccupés. Cela peut suggérer que de nombreux Canadiens estiment que le pays s’en tire relativement bien en matière d’égalité.
Les avis sont partagés sur la question de savoir s’il faudrait en faire plus pour promouvoir l’égalité. Les hommes (31 %) et les personnes plus âgées (33 % des 50 à 74 ans) ont plus tendance à penser que le Canada en a déjà fait assez. Cela contraste avec l’opinion des femmes et des jeunes Canadiens, qui ont plus tendance à juger qu’il reste encore du travail à faire.
Perceptions du traitement inéquitable au Canada
Malgré une préoccupation moindre à l’égard des inégalités, les Canadiens reconnaissent que les traitements inéquitables existent toujours. Les problèmes de santé mentale sont considérés comme le facteur le plus important entraînant un traitement inégal, et nombreux sont ceux qui soulignent qu’il s’agit d’un enjeu important.
Viennent ensuite les handicaps physiques, plus communément reconnus à l’échelle mondiale comme l’une des principales causes d’inégalités.
En ce qui concerne le genre, la perception de discrimination à l’égard des femmes est également nettement plus faible au Canada que dans d’autres pays. Seulement un Canadien sur cinq (19 %) estime que les femmes sont les personnes qui subissent le plus de discrimination, comparativement à une moyenne mondiale plus élevée. Les hommes sont rarement perçus comme étant victimes de discrimination; seulement 8 % des Canadiens estiment que c’est le cas.
Qui doit lutter contre les inégalités?
La plupart des Canadiens (56 %) sont d’accord pour dire qu’il appartient au gouvernement de lutter contre les inégalités. Cela reflète la croyance répandue selon laquelle le changement structurel nécessite une action gouvernementale. Mais ce changement ne relève pas exclusivement du gouvernement. Les Canadiens considèrent également que les employeurs (27 %) et les gens (27 %) jouent un rôle crucial dans la réduction des inégalités.
Il est intéressant de noter que ceux qui subissent les inégalités sont considérés comme ayant un rôle relativement mineur dans la lutte contre celles-ci. Seulement un Canadien sur dix environ (9 %) pense que les groupes confrontés à la discrimination devraient être ceux qui s’attaquent à ce problème, ce qui met en lumière la conviction que des efforts sociétaux à plus grande échelle sont nécessaires.
Qu’est-ce qui favorise le succès au Canada?
Les différents points de vue sur les facteurs du succès au Canada brossent le portrait d’un pays qui valorise à la fois la responsabilité personnelle et reconnaît l’incidence des influences externes.
Non seulement ces croyances façonnent-elles les objectifs individuels, mais elles influencent également les attitudes et les politiques sociétales à plus grande échelle.
Alors que les Canadiens continuent de réfléchir à la question, le débat actuel sur le succès et les inégalités restera probablement au cœur des discussions sur l’avenir du pays.
Joignez-vous à la conversation
Le succès est un concept extrêmement personnel, façonné par des expériences individuelles et des tendances sociétales plus générales. Que vous croyiez au pouvoir du travail acharné ou que vous considériez la chance comme le facteur décisif, votre point de vue enrichit la riche mosaïque d’opinions qui définissent notre compréhension du succès.
Joignez-vous à la conversation et exprimez vos points de vue. Après tout, plus nous comprenons ce qui favorise le succès, mieux nous sommes équipés pour façonner un avenir où chacun aura, il faut l’espérer, une chance égale d’atteindre ses objectifs.
Le sondage Ipsos (en anglais) en question se trouve ici : https://www.ipsos.com/en-ca/24-percent-of-canadians-think-success-depends-factors-beyond-their-control